Collection

Le passé immédiat

Cette collection a pour but de rendre leur voix à ceux que la Shoah a effacés du monde à travers les documents qu’ils ont laissés derrière eux. Pour la décrire, laissons la parole à l’écrivain Luis Sepulveda dans son livre Les Roses d’Atacama.

Visitant Bergen-Belsen, voici ce qu’il écrit : « Bergen-Belsen n’est certes pas un lieu de promenade, car le poids de l’infamie y est oppressant, et à l’angoissante question “Qu’est-ce que je peux faire, moi, pour que cela ne se reproduise pas ?” répond le désir de connaître et de raconter l’histoire de chacune des victimes, de s’accrocher à la parole comme unique conjuration contre l’oubli, de raconter, de nommer les faits glorieux ou insignifiants de nos pères, les amours, les enfants, les voisins, les amis, de faire de la vie une méthode de résistance contre l’oubli, car, comme le soulignait le poète Guimaraes Rosa, raconter, c’est résister.
À une extrémité du camp, tout près de l’endroit où se dressaient les infâmes fours crématoires, sur la surface rugueuse d’une pierre, quelqu’un – mais qui ? – avait gravé, peut-être à la pointe d’un couteau ou d’un clou, le plus dramatique des messages : “J’étais ici et personne ne racontera mon histoire.” »
Nous raconterons leurs histoires.

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La beauté du geste

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Le passé immédiat

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Jean-Pierre Faye