Fabian Gastellier : Fritz Busch. L’Exil : 1933-1951

Fabian Gastellier

« Les quelques journaux de province qui s’intéressent à l’affaire, évoquent Christie comme le créateur d’un improbable festival [Glyndebourne, Angleterre, 1934] démesurément ambitieux où s’entrecroiseraient Don Giovanni, La Walkyrie, le Ring et Parsifal, plus quelques productions britanniques. Grâce, entre autres, à Audrey Mildmay, l’épouse de Christie par ailleurs soprano […] le programme va se recentrer autour des principaux opéras de Mozart, essentiellement Les Noces de Figaro et Così fan tutte. […] Busch fait alors appel à son ami Carl Ebert qui, au premier coup d’œil sur la salle de théâtre, y voit l’écrin parfait pour les deux Mozart-Da Ponte. Il s’agit maintenant de convaincre John Christie, qui rêve toujours de Parsifal et objecte que les Anglais ne sont guère amateurs du compositeur autrichien. Ebert ne se démonte pas et rétorque : “Dans ce cas, il va nous falloir les aider à aimer Mozart.” »

Ayant choisi de clore ses Mémoires, Une vie de musicien, sur l’année de son départ d’Allemagne, Fritz Busch n’eut pas le temps d’écrire la suite. C’est ce parcours d’exil qui est ici retracé dans ses moindres détails, grâce aux archives conservées à Karlsruhe, Vienne, Buenos Aires : agendas, carnets, correspondance, articles de presse. On pourra ainsi le suivre d’Argentine en Scandinavie, de Londres à Vienne en passant par les États-Unis, dans sa perpétuelle et impossible quête d’une « seconde patrie » en compagnie de jeunes orchestres, comme celui de la Radio danoise, ou de formations réputées, tel l’Orchestre du Metropolitan Opera de New York.

Fabian Gastellier
Format : 150 × 225 mm
300 pages
Prix : 20 €
ISBN : 979-10-93176-14-7
Parution : juin 2017