Collection Jean-Pierre Faye

L’Écluse

Jean-Pierre Faye



Une ville qui n’est pas nommée – mais dont le nom est sur toutes les lèvres – une ville coupée en deux : de là est partie Vanna, qui maintenant sommeille à l’arrière d’une voiture conduite par Alé, l’ami retrouvé à qui elle parle silencieusement en s’endormant. Retournée dans la ville, Vanna va et vient entre les deux moitiés : le côté où elle rencontre Ewald et d’où il ne peut sortir pour la suivre, d’où elle ne pourrait plus revenir si elle se fixait auprès de lui vraiment, et le côté où elle fait connaissance avec Carl Otto, où un circuit autour d’elle s’établit, par quoi ses rencontres en tous sens semblent communiquer (et les deux villes partagées, Berlin, Jérusalem, elles-mêmes se relier). Est-ce parce que ce réseau existe autrement qu’en paroles ? Est-ce par Vanna que maintenant Alé, revenu dans la ville, est soudain mis en danger ? Le carré du récit s’est refermé. Une moitié comme surexposée et toute en reflets, l’autre enfoncée en soi et engloutie : la ville traversée par une frontière admet une « écluse » en son milieu. Avant-dernier lien de L’Hexagramme et obsédant « récit » d’une femme entre deux horizons, L’Écluse a reçu le Prix Renaudot en 1964.

318 pages
Prix : 20 €
ISBN : 979-10-93176-03-1
Parution : janvier 2016

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